Je développe depuis quelques années un dégoût tenace des poésies que beaucoup d’enfants apprennent à l’école primaire.
Je les trouve convenues, fades, interressantes. Du point de vue de la forme, un LLM aurait pu les écrire. Du point de vue des thèmes abordés, c’est une succession de marroniers. J’ai du mal à imaginer que la vie des enfants soit ininteressante au point que la rentrée soit un thème en soit.
Je comprends qu’on ne fasse pas réciter une charogne de Baudelaire au CM1 (quoique, ce serait drôle…) mais j’ai quand même l’impression qu’il y a mieux à apprendre que l’espèce de poésie Vogon de Karine Persillet.
Maurice Carême c’était pas mal de mémoire comme poésie pour cet age-là
Oui. C’est bien dosé.
Les auteurices ne manquent pas je pense… Ce qui me pousse à penser que le choix de poésies de ce niveau n’est pas fait « par défaut ». Ça me préoccupe un peu…
Tu as essayé d’en parler aux institutrices?
PTSD de demainaleuroublanchilakanpagne
Demain, dès l’aube, élève Klaqos ! Zéro pointé !
Ça va, au moins ta prof de français de sixième ne t’as pas fait apprendre par cœur la conscience du même auteur. 68 vers ! Elle avait foi en nous, on ne peut pas dire le contraire. Bon, c’est pas mal comme poème pour des sixièmes, on croirait un film d’horreur.
D’ailleurs fais voir ton carnet j’espère que t’as fait signé ton avertissement de la semaine dernière ? Et tiens-toi droit ! On met la main devant la bouche quand on baille ! On dit pas Quoi on dit Pardon je n’ai pas compris ! C’est quoi cette signature tremblant tiens 2h de colle et convocation des parents pour la peine ! Tu vas l’aimer ta poésie !
C’est pas possible ton poème, beaucoup trop long (après c’est joli faut avouer) pour un cerveau, pourquoi pas le Bateau Ivre aussi…
Perso c’est un prof qui m’a rendu gauchiste avec le poème La grasse matinée de Prévert.
Je dormirai!
Je dormirai les yeux fermés sur mon sommeil, sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit.
Je ne regarderai ni le soleil qui se leve, Ni la télé imbécile qui me vend la beauté.
Et quand j’emergerai, au bruit de la machine à café, Mpour déjeuner je prepareai des fèves.
Une fourmis de dix-huit mêtres, avec un chapeau sur la tête…
Je me rend compte que j’ai échappé a plein de trucs nazes à ce niveau.Je ne doute pas que la rentrée est un événement important dans la vie d’un enfant, mais ce poème est effectivement très niais et, euh, d’un intérêt littéraire modéré. (J’écris ceci sans animosité pour Karine Persillet, dont je ne connais pas l’œuvre en général.)
J’ai le souvenir très net d’avoir appris, récité et aimé « l’albatros » de Baudelaire en CM2. « Une charogne » aurait été un peu prématuré, par contre.