« Darons d’ailleurs ». Deux fois par mois, l’un de nos journalistes à l’étranger explore la parentalité hors de nos frontières. Dans un pays où 82 % des enfants de 9 ans ont un portable, il n’existe aucune directive officielle concernant l’usage des écrans.
Installé à Stockholm depuis douze ans, Alexandre Di Caro, Français travaillant dans le marketing, évoque un choc de cultures. Ses filles, âgées de 10 et 11 ans, n’ont pas eu d’accès à la tablette avant 6 ans et viennent seulement d’avoir leur premier téléphone. Dans leur entourage, ils passent pour des parents « sévères ». « En Suède, il est presque inconcevable qu’un enfant n’ait pas un téléphone à 6 ou 7 ans », remarque-t-il. « La plupart n’ont pas de limites et, pour les parents, en fixer est incompréhensible, car ils le voient comme un outil pédagogique, dit-il. Même si un changement est en train de se produire. »
Début mars, le leader du parti libéral, Johan Pehrson, ministre du travail et de l’intégration, a fait des vagues en se prononçant pour un verrouillage des téléphones des enfants après 23 heures en semaine – pour « aider les parents ». Le 3 mai, la ministre de l’industrie et cheffe de file du parti chrétien-démocrate, Ebba Busch, a estimé que l’Union européenne devait réagir : « C’est comme de la drogue, pour les enfants », a-t-elle affirmé, ajoutant que « les parents ne peuvent pas tout faire ».
Mais difficile de vivre sans portable en Suède, même pour les enfants : la plupart des communications ayant trait à leurs activités extrascolaires ont lieu sur WhatsApp. Beaucoup rentrent seuls à la maison après l’école. Ils ont besoin d’une appli pour payer le bus ou le métro. Enfin, à 13 ans, ils sont les seuls à pouvoir accéder à leur compte santé sur Internet, ce qui requiert une signature numérique et… un téléphone.
« Un outil pédagogique »
Installé à Stockholm depuis douze ans, Alexandre Di Caro, Français travaillant dans le marketing, évoque un choc de cultures. Ses filles, âgées de 10 et 11 ans, n’ont pas eu d’accès à la tablette avant 6 ans et viennent seulement d’avoir leur premier téléphone. Dans leur entourage, ils passent pour des parents « sévères ». « En Suède, il est presque inconcevable qu’un enfant n’ait pas un téléphone à 6 ou 7 ans », remarque-t-il. « La plupart n’ont pas de limites et, pour les parents, en fixer est incompréhensible, car ils le voient comme un outil pédagogique, dit-il. Même si un changement est en train de se produire. »
Début mars, le leader du parti libéral, Johan Pehrson, ministre du travail et de l’intégration, a fait des vagues en se prononçant pour un verrouillage des téléphones des enfants après 23 heures en semaine – pour « aider les parents ». Le 3 mai, la ministre de l’industrie et cheffe de file du parti chrétien-démocrate, Ebba Busch, a estimé que l’Union européenne devait réagir : « C’est comme de la drogue, pour les enfants », a-t-elle affirmé, ajoutant que « les parents ne peuvent pas tout faire ».
Mais difficile de vivre sans portable en Suède, même pour les enfants : la plupart des communications ayant trait à leurs activités extrascolaires ont lieu sur WhatsApp. Beaucoup rentrent seuls à la maison après l’école. Ils ont besoin d’une appli pour payer le bus ou le métro. Enfin, à 13 ans, ils sont les seuls à pouvoir accéder à leur compte santé sur Internet, ce qui requiert une signature numérique et… un téléphone.